Au cours des premières années de leur vie, vos enfants restent les plus exposés à de divers virus et maladies. Parfois, ils peuvent même souffrir sans que vous vous en rendiez compte ou montrer des signes visibles d’infection. Au lieu de paniquer au moindre souci de santé, vous devez vous y préparer et garder à portée de mains les premiers soins. Pour vous aider dans cette lourde tâche, nous vous proposons ici une liste des 8 maladies infantiles les plus fréquentes. Vous pourrez connaitre leurs symptômes ainsi que leurs traitements afin de mieux vous en sortir.

Sommaire

La fièvre chez l’enfant

Elle se définit comme la manifestation d’une température corporelle au-dessus de 38 °C au repos et représente un moyen de défense de l’organisme contre les infections. Chez l’enfant, elle peut s’accompagner d’un changement de comportement (apathie, perte d’appétit) ou de douleurs (maux de tête), ce qui génère un grand inconfort. Pour détecter très tôt les signes de la fièvre, la méthode de référence comme conseillée par la formation tms reste la prise de la température corporelle par voie rectale avec un thermomètre. Mais vous pourrez aussi employer d’autres techniques comme la mesure de la température par voie buccale ou par voie auriculaire (la plus rapide). Dès que vous remarquez les premiers symptômes, voici les gestes à adopter :

  • Donnez fréquemment à boire à l’enfant du lait ou de l’eau (pas de boissons fraîches) ;
  • Ne couvrez pas trop l’enfant (surtout pas de bain frais) ;
  • Aérez la pièce et maintenez la température ambiante aux environs de 20 °C ;
  • Si la fièvre ne descend pas, contactez votre médecin.

Au nombre des traitements médicaux, vous pouvez utiliser en première intention le paracétamol. En cas de contre-indication, référez-vous à un anti-inflammatoire non stéroïdien (l’ibuprofène, le kétoprofène).

La constipation chez l’enfant

Elle représente un trouble digestif parfois très gênant et douloureux chez l’enfant. Dans la plupart des cas, une révision de l’alimentation peut s’avérer nécessaire pour rétablir le transit intestinal. Pour détecter le mal chez votre enfant, voici les signes qui ne trompent pas :

  • La production de selles difficiles à éliminer (trop dures ou trop petites, entraînant des douleurs abdominales) ;
  • Une alternance entre selles liquides et selles dures ;
  • L’émission de selles quotidiennes, mais en quantité insuffisante par rapport à l’apport alimentaire ;
  • La difficulté de déféquer malgré l’envie d’aller à la selle pour l’enfant ;
  • Un manque soudain d’appétit, des douleurs au niveau de l’estomac, un ballonnement au niveau du ventre.

Pour traiter la constipation, le médecin traitant ou le pédiatre peut demander un ajustement de l’équilibre alimentaire de l’enfant en fonction des résultats du diagnostic. Il prodiguera aussi des conseils relatifs à l’hygiène de vie pour améliorer le confort. Si ces mesures ne suffisent pas, voici quelques traitements médicamenteux utiles : des médicaments osmotiques doux, des lubrifiants, des suppositoires, etc.

L’érythème infectieux

Encore appelé mégalérythème ou la cinquième maladie, il représente une maladie infantile éruptive liée à une infection virale. Souvent bénigne dans la plupart des cas, cette pathologie possède toutefois un risque important pour les enfants souffrant de maladies hématologiques chroniques. L’érythème infectieux résulte de l’infection par le virus parvovirus B19 qui pénètre dans l’organisme par les voies respiratoires (nez, bouche, gorge), avant d’envahir l’ensemble du corps. Il touche généralement les enfants entre l’âge de 5 et 10 ans et reste plus fréquent au printemps et en fin d’hiver.

Il n’y a pas de traitement systématique pour l’érythème infectieux, mais seulement des médicaments pour soulager les symptômes. Vous pourrez donc utiliser du paracétamol pour atténuer la fièvre et les douleurs ou des antihistaminiques pour calmer les démangeaisons. Pour ceux qui présentent des risques de complications, un traitement d’immunothérapie peut être prescrit.

La varicelle chez l’enfant

Elle représente une infection courante causée par le virus Varicelle-Zona (VZV) de la famille des Herpesviridae ou virus herpès. Cette infection se manifeste surtout chez les enfants de moins de 15 ans. Mais chez l’adulte, elle peut s’avérer dangereuse et entraîner des décès chez des patients immunodéprimés. Chez votre bébé, si vous n’adoptez pas très tôt les traitements adéquats, vous pouvez noter comme complications les signes ci-après :

  • Des surinfections cutanées bactériennes dues au grattage et à l’absence de soins locaux ;
  • Des complications neurologiques comme l’ataxie cérébelleuse, les convulsions, l’encéphalite, la myélite, la méningite ;
  • Des complications pulmonaires avec des surinfections bactériennes (pneumocoque, streptocoque) et des pneumopathies varicelleuses.

Pour traiter ce mal chez votre enfant, vous devez d’abord vous référer à un professionnel de santé. Voici quelques traitements symptomatiques envisageables :

  • Une ou deux douches quotidiennes avec un savon non détergent ;
  • Coupez au ras les ongles de l’enfant et brossez-les au savon ;
  • Utilisez des badigeons avec un antiseptique local (pas d’autres produits comme talc, crèmes, pommades, gels) ;
  • Donnez du paracétamol en cas de fièvre et des antihistaminiques en cas de démangeaisons.

La maladie pieds-mains-bouche

Le syndrome pieds-mains-bouche représente une maladie infantile d’origine virale (virus de la famille des entérovirus) souvent bénigne qui touche essentiellement les jeunes enfants de moins de 10 ans. Un premier diagnostic peut facilement s’établir avec l’éruption cutanée. Mais voici d’autres symptômes qui doivent vous alerter chez l’enfant :

  • L’apparition de vésicules allongées ou de cloques, de couleur gris clair, sur la paume des mains, les doigts, la plante des pieds et les fesses ;
  • La possible apparition de vésicules douloureuses dans la bouche et sur la langue causant des difficultés pour boire et pour manger ;
  • Une fièvre souvent modérée (autour de 38 °C) et rarement élevée (autour de 40 °C) ;
  • Des maux de tête et un mal de gorge ;
  • Un écoulement nasal et une toux sèche ou grasse ;
  • Des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée).

Pour soigner ce syndrome, vous ne trouverez aucun traitement particulier, et le mieux reste de laisser l’infection suivre normalement son cours. Mais vous pourrez toujours utiliser des médicaments pour soulager les symptômes et améliorer le confort de l’enfant. Ainsi, le paracétamol peut atténuer la fièvre et les douleurs et les gargarismes peuvent limiter le mal de gorge.

Les coliques du nourrisson

Elles se manifestent par des crises de larmes du nouveau-né, généralement après son repas de manière brutale et se dissipe également de façon soudaine. Les coliques du nourrisson touchent près de 20 % à 25 % des bébés dans les trois premiers mois de leur vie et se traduisent par des crises durant lesquelles l’enfant pleure et s’agite. Elles surviennent plusieurs semaines après la naissance, les pics de pleurs interviennent vers 4 à 6 semaines puis diminuent régulièrement jusqu’à 12 semaines. Elles constituent des manifestations des spasmes de l’intestin et le scénario reste toujours le même : le bébé prend son repas, demeure calme, puis se met tout d’un coup à pleurer et à se tortiller. Parfois, vous pourrez noter un ballonnement chez le nourrisson avec le ventre dur. Pour le soulager, voici quelques solutions envisageables :

  • En cas d’allaitement, arrêtez totalement la consommation de lait et de produits laitiers pendant environ une semaine pour observer l’évolution des coliques ;
  • Veillez à ce que l’enfant avale le moins possible d’air lors des tétées et maintenez le biberon incliné ;
  • En cas d’alimentation au biberon, essayez un lait sans lactose et ne modifiez surtout pas l’alimentation du nourrisson sans l’avis du médecin ;
  • Faites faire le rot au bébé après son repas et attendez un petit moment avant de le coucher ;
  • Pour calmer les ballonnements, posez une bouillotte tiède sur le ventre ;
  • Pour réconforter le bébé, prenez-le dans les bras et promenez-le ou bercez-le (vous pouvez aussi lui masser les bras, les jambes et le dos).

Le syndrome de Kawasaki

Il représente une vascularite aiguë fébrile de l’enfant et survient à n’importe quel âge. Il résulte des cardiopathies acquises de l’enfant dans les pays développés et son diagnostic reste difficile dans les formes atypiques et chez les nourrissons de moins d’un an. Le syndrome de Kawasaki se manifeste principalement par les différents symptômes ci-après :

  • Une fièvre constante, persistante, supérieure à 38 °C et résistante aux médicaments antipyrétiques et antibiotiques ;
  • Une altération de l’état général et une atteinte oculaire avec une conjonctivite (parfois associée à une uvéite) ;
  • Des signes cutanéomuqueux : langue framboisée avec des papilles saillantes, chéilite associée à un érythème, éruption cutanée polymorphe, érythème au niveau des extrémités (mains, pieds) ;
  • Une ou plusieurs adénopathies cervicales (gonflements anormaux des ganglions du cou).

Si vous détectez très tôt le mal chez votre enfant, vous pourrez le prendre rapidement en charge et limiter le risque de séquelles cardiovasculaires. Le principal traitement repose sur l’administration précoce d’immunoglobulines polyvalentes par voie intraveineuse et un traitement par l’aspirine.

Les oreillons chez l’enfant

Les oreillons représentent une maladie virale très contagieuse causée par le virus ourlien de la famille des Paramyxovirus. Ce dernier provoque une inflammation des glandes parotides, les glandes salivaires situées en arrière de la mâchoire, sous et devant les oreilles. Pour un malade sur trois, cette maladie restera asymptomatique (vous pourrez donc ne pas savoir que votre enfant a les oreillons). Cependant, dans la majorité des cas, voici les symptômes qui apparaissent :

  • Gonflement des glandes parotides ;
  • Fièvre supérieure à 38 °C ;
  • Maux de tête et fatigue importante ;
  • Perte d’appétit et difficultés à manger et à parler.

Vous ne trouverez pas de traitement à proprement parler des oreillons, mais plutôt des mesures d’hygiène. La vaccination demeure le véritable moyen de prévenir leur apparition. Le vaccin contre les oreillons est associé à un vaccin contre la rougeole et la rubéole et s’appelle le vaccin ROR.